- Steak Chivers
- Date d'inscription : 06/01/2019
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Avatar : ling yao ─ fma.
Crédit : bâton.
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Présentation : quel con
Couleur : #ffdf47
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il est con ce con il est trop cON
d'abord, on l'entend, éternuer, caché derrière sa chevelure rebelle et le nez penché sur un écran. ensuite, il se rapproche, tente un sourire, mais personne ne le remarque, tout ce qu'on voit, ce sont ces cernes plus colossales que les grandes plaines de Mongolie. il grimace beaucoup, à cause des ordres et des invectives que son chef lui hurle régulièrement dans l'oreillette et parfois en personne, quand il se sent en forme, l'autre con.
s'il n'avait pas un uniforme à porter, ce serait vraiment n'importe quoi, son style. des t shirts bariolés, aucun respect des trois couleurs maxi, un abus des motifs car "c'est rigolo, non ?". rien qu'en le voyant, on flaire la catastrophe ambulante, y'a pas photo.
même quand il répare quelque chose, on pourrait croire qu'il devient d'un coup sérieux, qu'on remarquer alors son air concentré, que soudainement on est frappé par son charisme mais... non, il va juste changer les fusibles en vous racontant des blagues carambar et en expliquant des choses parfaitement inutiles pour votre vie de tous les jours. vous saviez que si on n'arrive pas à enfoncer un clou ou une vis, on peut la frotter dans ses cheveux et d'un coup, ça marche (à cause du sébum) ?
insouciant et persuadé que tout va toujours finir par s'arranger (c'est faux) ─ beaucoup trop attaché et collant, il déteste être seul, sans se rendre compte que ce n'est pas au goût de tout le monde ─ chanceux, à défaut d'avoir réussi sa vie il gagne au moins la majorité de ses parties de kems, malheureusement sa bonne étoile n'est jamais là quand il est près de son chef ─ et pourtant, ça ne l'empêche pas de sérieusement chercher la merde, la plupart du temps il ne s'en rend pas compte, mais parfois il est juste bête ─ extrêmement superstitieux et un peu croyant sur les bords ─ très bosseur, quitte à se priver de sommeil ─ ... mais aussi parfois procrastineur, capable même de rester des heures dans son lit en regardant des documentaires pour ne pas aller dormir tout de suite ─ très débrouillard et capable de bricoler, pas toujours très proprement, mais à la fin, ça marche ─ sensible comme il est, il a la larme facile, mais tente de le cacher ─ vraiment pas drôle. il rit seul à ses (trop nombreuses) blagues ─ se décourage vite quand il échoue, pas très déterminé.
3h21. réveillé par la sonnerie de son téléphone, une sonnerie personnalisée qui lui indique qu'il est bel est bien dans la merde. de l'autre côté du fil, la voix énervée du chef qui explique à Steak que les machines à smoothies ont arrêté de fonctionner dans l'un des stands les plus populaires du centre commercial, et qu'il ferait mieux de se grouiller. qui achète des smoothies à 3h du mat ? pourquoi ce foutu centre commercial reste ouvert en permanence, en fait ?
et pourquoi son chef n'appelle que lui lorsqu'il s'agit de ce genre d'interventions ? ah oui, c'est le seul à accepter. et aussi parfois le seul gars de la maintenance appelable car les autres démissionnent de manière express en se disant que la paie ne compense pas la hiérarchie.
bon. faut bien y aller.
au moins, les employés sont plutôt sympas. ils grognent un peu quand il se met à chantonner et parler de la vidéo qu'il a vue avant de s'endormir, mais bon... eux, ils ont l'air d'avoir des horaires fixes, les veinards. les machines sont capricieuses, il faut un peu les gronder et surtout les démonter partiellement pour trouver la source du problème. heureusement pour lui, il n'est pas si empoté lorsqu'il s'agit de bricoler.
une fois réveillé, dur de se rendormir. de toute façon, il a pointé et officiellement commencé sa journée de travail. sauf qu'il n'a plus rien à faire. du coup, il garde l'uniforme, et surtout le passe partout, et il se balade un peu dans le centre commercial étonnement fréquenté, même à cette heure. il commence de se dire que les gens n'ont vraiment que ça à foutre avant de réaliser qu'il est en train de faire la même chose qu'eux. sauf que lui, il peut emprunter les passages secrets. les couloirs de service, éclairés uniquement par des lumières de sécurité au dessus des portes, les magasins fermés, encore en construction... au moins, il peut vapoter tranquille sans se faire chopper.
il trébuche sur un escabeau mal rangé, et gueule un moment. par chance, personne n'est là. il reste un peu par terre et repense à tous les choix qui l'ont menés là. l'école, ce n'était vraiment pas pour lui. la seule chose qu'il aimait bien, c'était lorsqu'on lui demandait de changer les ampoules et de rajouter de l'huile dans la voiture. du coup, forcément, il a commencé de travailler dans la maintenance. jusque là, tout va bien. mais où est-ce que ça a assez merdé pour qu'il se retrouve à accepter de job aux horaires probablement illégaux ? et comment ça se fait, qu'il continue d'avoir des problèmes d'argent alors qu'il travaille ? la paie est vraiment nulle. mais bon, il y a quelques avantages comme des réductions dans certains des magasins du centre, et surtout la possibilité de rester planqué gentiment tant qu'il n'y a pas de boulot qui demande son attention. ah, l'oreillette grésille à nouveau, il est l'heure d'y retourner.
il alterne, comme d'habitude, entre les réparations occasionnelles, les balades dans les parties fermées au public et les tentatives de piquer de la nourriture ou d'autres choses dans les magasins... toujours soldées par des abandons, il n'oserait jamais le faire, il respecte trop les lois. ou alors il a juste peur de se faire prendre et de se faire virer.
heureusement, les journées ne sont pas très longues, puisqu'on a le droit de le solliciter à n'importe quel moment, sa hiérarchie a au moins la délicatesse de ne pas le faire poireauter trop longtemps sur place. du coup, une fois le nombre d'heures sur la pointeuse suffisant, il repart chez lui. il habite juste à côté du centre, une chambre minuscules écrasée sous les toits, avec au moins un des électroménagers toujours en panne et des coupures régulières. ça ne manque pas, cette fois, c'est le courant qui semble être coupé. le jour commence à peine de se lever, alors il s'effondre dans son matelas et s'endort vite, attendant le prochain appel qui le sortira de son lit.