la lave qui coule dans ses veines, un feu qui embrase son coeur quand les regards ne sont plus tournés vers lui. ça a commencé en douceur, de façon un peu ridicule - quand il a brûlé une de ses copies, parce qu'il avait eu une mauvaise note et qu'il ne voulait pas montrer à ses parents. et puis il a regardé le papier s'enflammer, et puis il avait beau essayer de ne plus y penser, cette vision était comme encrée dans son esprit. alors il a recommencé, encore et encore, de plus en plus. ce feu qui anime son âme. le feu qui réchauffe sa peau, qui l'entoure d'un voile protecteur.

son problème, c'est qu'il n'a pas l'air d'avoir de problèmes. c'est le gentil voisin, le crush qu'on n'ose pas s'avouer, le jeune homme souriant et agréable. celui qui aide les petites vieilles à traverser la route et qui aide les gamins à récupérer leur ballon coincé dans les branches d'un arbre. vous voyez le genre ? trop gentil, trop bon sans être trop con, tout de même. forcément, il cache un secret, évidemment, mais... on ne sait pas vraiment ce qu'il se passe dans la tête de karma. il ne prend pas de décisions à la dernière minute, jamais. doux, agréable, accueillant. garçon sans histoire, sans problème. jeune homme bien dans ses pompes. triste enfance c'est vrai, mais  il n'a pas l'air d'avoir de traumatismes, pas l'air d'avoir des cicatrices. un sourire constant étirant ses lèvres. une lueur malicieuse dans les yeux, toujours le mot juste pour illuminer votre journée. un collègue compréhensif et un ami toujours présent. le parfait exemple du proverbe "il ne faut pas se fier aux apparences".